Le Corps Départemental des Sapeurs-Pompiers de la Haute-Vienne est composé de tous les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires qui œuvrent au sein des 30 centres d’incendie et de secours et de l’Etat-Major.
Les 30 centres de secours répartis en 5 secteurs sur le territoire de la Haute-Vienne constituent les unités opérationnelles territoriales qui assurent la mise en œuvre des secours et de la lutte contre les sinistres (carte des centres).
Aux termes de l'article L. 1424-7 du CGCT, le SDACR est élaboré, sous l'autorité du préfet, par le service départemental d'incendie et de secours, après avis du conseil départemental et sur avis conforme du conseil d'administration du service départemental d'incendie et de secours.
Le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SDACR) dresse l’inventaire des risques de toute nature pour la sécurité des personnes et des biens auxquels doit faire face le service d’incendie et de secours en Haute-Vienne et détermine les objectifs de couverture par ce dernier.
Le SDACR implique une analyse méthodique des éléments suivants :
À partir de ces éléments, le SDACR présente une analyse critique de l’organisation et des moyens du SDIS pour couvrir les risques en qualité et en quantité. Il propose des solutions afin d’améliorer et d’optimiser la qualité des secours.
Le premier Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques du département de la Haute-Vienne a été arrêté le 25 juin 2000 après un important travail d’analyse réalisé à partir de 1998.
Conformément à l’article L1424-7 du CGCT, qui prévoit que ce document peut être révisé à l’initiative du préfet ou du conseil d’administration, il a été décidé en 2007 de formaliser des objectifs de couverture opérationnelle au regard de l’évolution des interventions constatées entre 2000 et 2006, ainsi que des moyens techniques et humains déployés au cours des années 2004 à 2006.
Ainsi, une révision du SDACR de la Haute-Vienne a été arrêtée par le Préfet le 9 juin 2008. Celle-ci concernait principalement la mise à jour de l’analyse des risques courants dont l’étude est essentiellement statistique, ainsi que la détermination des objectifs de couverture de tous les risques.
Au final, le SDACR offre au SDIS une méthodologie au terme de laquelle la couverture (c’est-à-dire la répartition des moyens déployés) satisfait l’inventaire des risques et les choix politiques opérés.
Le SDACR engendre sur une programmation des investissements (casernes, véhicules et matériels), permet la mise en place d’un cercle vertueux entre l’analyse des risques, leur couverture et la programmation budgétaire, avec l’objectif ultime de parvenir à une rationalisation des moyens.
Le SDACR a ainsi vocation à être un véritable outil de planification stratégique à la disposition du Conseil d’Administration du SDIS et du Préfet, pour rationaliser la couverture des risques et maîtriser la progression des coûts.
Une révision du SDACR a été réalisée en 2018
Le règlement opérationnel (RO) définit les règles opérationnelles à mettre en œuvre dans le cadre précisé par l’article L1424-2 du CGCT. Il s’applique également aux consignes non prévues par ce texte législatif mais retenues par le conseil d’administration du SDIS.
Le règlement opérationnel s’inscrit dans la continuité du Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques (SDACR).
Le Règlement opérationnel (RO) définit notamment les conditions de mise en œuvre des moyens, l’organisation du commandement des opérations de secours, les consignes opérationnelles relatives aux différentes missions, les effectifs minimum et matériels nécessaires et l’exercice des missions de prévention et de prévision.
Il appartient au Directeur départemental des services d’incendie et de secours (DDSIS), sous l’autorité du Préfet, et sur les bases de ce règlement, de fixer et/ou de compléter toutes les règles de mise en œuvre opérationnelle utiles par des notes de service départementales, des Instructions opérationnelles (IOP) et des consignes.
Il peut également décider d’expérimentations visant à améliorer la réponse opérationnelle.
DOCUMENT à TELECHARGER : RO du SDIS 87 – Edition 2023 –
Le Centre de Traitement des Alertes (CTA) est chargé de :
- recevoir, authentifier et enregistrer les demandes de secours
- transmettre l’alerte vers les centres d’incendie et de secours (CIS) territorialement compétents et disponibles en vue de l’envoi des secours
- alerter les services publics susceptibles d’être concernés par les appels reçus notamment le centre de réception et de régulation des appels du 15 (SAMU) dans les cas où les situations dont il a connaissance nécessitent la mise en œuvre de secours relevant de l’aide médicale urgente.
Le Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours (CODIS) est l’organe de coordination de l’activité opérationnelle des services d’incendie et de secours du département. Le CODIS 87 est en veille permanente avec les moyens opérationnels du CTA. Il est activé par une montée en puissance de l’encadrement et des personnels en fonction du type d’intervention.
Immédiatement informé de toutes les opérations en cours et régulièrement renseigné sur l’évolution de la situation jusqu’à la fin des opérations, le CODIS est chargé d’assurer les relations avec les autorités de police et avec les autres organismes publics ou privés qui participent aux opérations de secours.
Le CODIS permet au directeur départemental des services d’incendie et de secours d’exercer, en toute occasion et en permanence, sous l’autorité du préfet ou du maire, les missions dont il est chargé par chacun d’entre eux dans le cadre de leurs pouvoirs de police respectifs.
On distingue deux niveaux d’activités dans le fonctionnement général du CODIS :
« Vous avez demandé les pompiers… ? Ne quittez pas ! »
Un feu, un accident de voiture… les victimes ou témoins ont le réflexe d’appeler les sapeurs-pompiers.
Leur appel arrive en un lieu unique : le Centre de Traitement des l’Alertes (CTA) où, 24 heures sur 24, des opérateurs répondent aux demandes de secours et envoient sur interventions les engins et personnels les plus appropriés. Une spécialité qui demande des qualités d’écoute, d’analyse, d’anticipation et une bonne dose de réactivité et de maîtrise.
« Venez vite, ma fille vient de tomber par la fenêtre de chez moi. Et j’habite au quatrième étage… ».
Sur une autre ligne téléphonique, l’appel est tout aussi pressant : « Il y a le feu dans mon appartement, j’ai du mal à respirer, venez vite ….. ».
Ces types d’appels, tous les opérateurs travaillant au Centre de Traitement de l’Alerte (CTA) les ont entendus. Dans cette salle opérationnelle, 24 h/24, les opérateurs CTA répondent aux appels à l’aide, conseillent sur les premiers gestes à réaliser ou à éviter, et choisissent les moyens de secours les plus appropriés à la situation.
Répondre au téléphone n’est pas aussi aisé qu’il y paraît, car les appelants sont souvent paniqués, parfois même terrorisés, et il importe d’obtenir d’eux le maximum d’informations sur l’adresse exacte à laquelle se déroule le drame et sur la situation à laquelle les témoins et les victimes sont confrontés.
Ainsi, seulement les opérateurs CTA peuvent faire un choix éclairé sur les moyens à envoyer et savent faire gagner du temps aux sapeurs-pompiers du terrain.
Fréquemment, les appelants seront transférés aux services de Police, de Gendarmerie ou au SAMU, pour les missions qui relèvent de leurs compétences.
Redevenir maître de la conversation téléphonique est donc « le leitmotiv » des opérateurs CTA.
Devant leur ordinateur, ils écoutent et agissent en même temps : un logiciel leur donne en temps réel, la disponibilité des engins, centre de secours par centre de secours.
Bien que ce logiciel leurs propose des départs type prédéfinis, les opérateurs du CTA se doivent d’affiner les choix tactiques des moyens à engager grâce aux informations recueillies.
De plus en plus, des logiciels de cartographie leur permettent de visualiser le lieu de l’intervention, et parfois même de géolocaliser les engins lorsque ceux-ci sont équipés de GPS.
Au fil des minutes qui s’écoulent, les opérateurs suivent l’évolution de l’intervention : messages, demandes de renforts, informations d’autres services (Police, Gendarmerie, SAMU, EDF, etc.), et ce, jusqu’à la fin de l’intervention et le retour au centre de secours des tous les engins.
Le Service Départemental d'Incendie et de Secours dispose d'un Service de Santé et de Secours Médical dont l'action s'inscrit dans l'ensemble des missions et techniques mises en œuvre par les sapeurs-pompiers.
Ses missions sont :
En outre, le Service de Santé et de Secours Médical participe :
Le Service de Santé et de Secours Médical est composé de :
Le SDIS 87 dispose de 2 médecins sapeurs-pompiers professionnels et de 3 infirmiers sapeurs-pompiers professionnels qui assurent l’ossature du SSSM.
Le SDIS 87 dispose d’un pharmacien sapeur-pompier professionnel qui assure la fonction de pharmacien-chef et de pharmacien gérant de la Pharmacie à Usage Intérieur (PUI)
Si pour faire face aux interventions quotidiennes les sapeurs-pompiers mettent en œuvre des techniques opérationnelles courantes et des matériels de secours et de lutte contre l’incendie, faire face aux risques particuliers nécessite de s'y préparer.
C'est pourquoi sont formées des équipes spécialisées.
Les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires qui constituent le noyau dur de ces équipes suivent des formations spécifiques, pour certaines de longue durée, avant de pouvoir être parfaitement opérationnels. Leur savoir-faire et leur technicité sont requis en première intention pour certains de ces risques ou peuvent être le complément indispensable au bon déroulement d'une intervention par leurs collègues non spécialistes.
Ces équipes spécialisées sont :
· le Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieux Périlleux
· les Sauveteurs Aquatiques
· l’Equipe des Plongeurs Subaquatiques
· l’Equipe des Risques Chimiques
· l’Equipe du Sauvetage-Déblaiement
· l’Equipe Cynotechnique
· l’Unité Mobile de Décontamination NRBC
· l’Equipe du Pélicandrome
Le Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux – GRIMP
Le GRIMP intervient en milieu naturel ou artificiel lorsque les moyens traditionnels des sapeurs-pompiers s’avèrent inadaptés ou insuffisants.
Ils ont été sélectionnés en fonction de leurs capacités physiques et de leur aplomb.
Parmi les missions de sauvetage réalisées par les sapeurs-pompiers, quelques-unes revêtent un caractère peu commun et nécessitent l’emploi de techniques et savoir-faire particuliers en raison de difficultés liées à la hauteur, la profondeur ou à l’accessibilité.
Ces actions délicates ne peuvent être conduites que par des personnels qualifiés et spécialement instruits à la mise en œuvre de matériels dont l’utilisation dépasse les limites d’emploi du lot de sauvetage et de protection contre les chutes.
Les équipes du GRIMP sont formées pour intervenir sur tous les sites d’accès difficiles en milieu naturel ou urbain : cavités, falaises, ravins, puits, bâtiments industriels, monuments historiques, pylônes électriques, sommets de grues, puits de mines, barrages hydroélectriques etc…
Les Sauveteurs Aquatiques
La Spécialité « Sauvetage Aquatique » recouvre les opérations aquatiques permettant de porter secours à des victimes en situation de détresse à la surface de l’eau.
Le nageur sauveteur aquatique réalise des sauvetages de personnes en difficulté en surface, en eaux intérieures.
Son emploi peut conduire certains personnels à l’exercice d’activités complémentaires suivantes :
Le SDIS de la Haute-Vienne, par convention, propose ses services aux Maires et au Conseil départemental, lorsqu’ils souhaitent que leurs plages soient surveillées pendant la période estivale. Le service nautique est donc structuré désormais pour recruter chaque été des sapeurs-pompiers volontaires saisonniers surveillants de plages. C’est sous ce statut qu’ils sont intégrés au SDIS 87 durant trois mois. De fin juin à début septembre, ils sont répartis dans des postes de secours installés sur les plans d’eau où ils surveillent, assistent, soignent et rassurent les estivants.
L’Équipe des Plongeurs Subaquatiques
Les plongeurs interviennent dans les rivières, les lacs, les étangs, les puits et toutes les infrastructures contenant de l’eau dans le cadre de la sauvegarde des personnes et des biens ou de la protection de l’environnement.
Dans ces conditions, les activités qu’ils sont susceptibles d’assurer sont :
Les travaux subaquatiques d’urgence qui entrent dans le cadre des missions des scaphandriers ont pour but :
Les plongeurs peuvent être requis par l’autorité judiciaire ou administrative sous réserve de leurs qualifications et habilitations.
L’Équipe Risques Chimiques
L’équipe Risques Chimiques est une équipe spécialisée qui a pour mission sur le département, d’intervenir pour faire face à un accident, événement, sinistre présentant un risque chimique ou biologique pour la population et l’environnement.
Au cours d’opérations impliquant des matières dangereuses, les personnels de l’équipe spécialisée en Risques Chimiques sont amenés, en complément des moyens de secours classiques, à :
Mettre en place des mesures conservatoires
Qualifier l’incident ou l’accident :
Réduire ou supprimer le risque :
L’Equipe Sauvetage-Déblaiement
L’équipe spécialisée Sauvetage-Déblaiement (SDE) intervient dans la limite de ses capacités techniques et matérielles, en matière de reconnaissance, de sauvetage et de sécurisation d’un site dans les milieux effondrés ou menaçant ruine, où les moyens traditionnels des sapeurs pompiers sont inadaptés ou dont l’emploi s’avère dangereux en raison des risques présentés.
Ces sapeurs-pompiers peuvent, avec un matériel spécialisé, assurer la recherche, la localisation et le dégagement de victimes ensevelies suite à effondrements d’immeubles, glissements de terrains, travaux dans tranchées, puits, carrières, ou silo et séismes.
Par ailleurs, l’équipe spécialisée Sauvetage-Déblaiement peut être mobilisée pour toute manœuvre de force ou de logistique importante :
L’équipe cynotechnique dispose de binômes opérationnels (chien + maître-chien).
Leur mission principale consiste à la recherche de personnes égarées (pistage – questage) et à la localisation de personnes ensevelies en complément aux équipes de sauvetage déblaiement.
En effet, le chien a la capacité de détecter et localiser les victimes conscientes, inconscientes ou même décédées alors que les techniques d’écoute à disposition des sauveteurs déblayeurs (type géostéréophone) ne permettent de localiser que les personnes qui ont la capacité de se manifester (appels, bruits…).
De plus, le chien n’est pas contrarié par l’environnement de l’intervention, le bruit, les conditions climatiques, ni même par la présence de sauveteurs… Son odorat lui permet de trier les odeurs humaines environnantes pour localiser en quelques minutes la présence d’une victime éventuelle.
L’Unité Mobile de Décontamination NRBC
Le SDIS 87 s’est vu confier, par l’Etat, une Unité Mobile de Décontamination (UMD) en 2004 afin de renforcer les moyens d’interventions conventionnels des sapeurs-pompiers en cas d’accident technologique ou d’acte malveillant mettant en œuvre des substances radioactives, biologiques ou chimiques, dans le cadre de ses missions de secours d »urgence aux personnes.
Les moyens de l’UMD des sapeurs-pompiers de la Haute-Vienne sont à même d’intervenir dans les domaines suivants :
– détermination des zones de danger : “ zone d’exclusion ” et “ zone contrôlée ”
– bouclage des zones / ordre public
– discrimination des risques
– secours d’urgence, décontamination et traitement des victimes
– assistance aux opérations de Police Judiciaire.
Plusieurs dizaines de spécialistes sont ainsi formés et entraînés à la réalisation de la décontamination de victimes et susceptibles de renforcer les équipes des départements limitrophes ou répondre à des demandes de renforts nationaux.
L’Équipe du Pélicandrome
Les pélicandromes sont des infrastructures aéroportuaires, propriétés de l’Etat, permettant l’accueil, le ravitaillement et l’avitaillement des avions bombardiers d’eau. Ils ont donc pour fonction le remplissage en produit retardant ou en eau, des soutes des avions terrestres de la sécurité civile (types Tracker ou DASH), mais également d’avions amphibies (Canadair) lorsque les plans d’eau ne sont pas utilisables.
Sur ces bases, l’appareil de prédilection demeure le « Tracker » qui, chargé en produit retardant, patrouille au dessus des secteurs sensibles aux éclosions des feux de foret, conformément à la doctrine officielle Française en la matière et notamment les notions d’anticipation et de maîtrise des éclosions au stade initial qui conduisent à mettre en place lors des journées à risque, un dispositif terrestre et aérien de surveillance dissuasive.
A la demande de la Sécurité Civile, relayée par le SDIS 87, il a été créé un pélicandrome sur l’aérodrome de Limoges-Bellegarde.
Des équipiers et des chefs d’équipes sont donc formés pour réaliser le ravitaillement et l’avitaillement des avions bombardiers d’eau qui seraient sollicités au COZ (Centre Opérationnel Zonal) par les SDIS sujets à de violents feux de végétation dans nos latitudes.
Ces spécialistes doivent manœuvrer des matériels et travailler dans des conditions assourdissantes liées aux réacteurs des avions qui restent en marche durant les manœuvres, tout en respectant des règles de sécurité scrupuleuses de l’aéronautique.